Le blog de P B-R

Et voilà, ma copine la nuit est revenue.
 Elle est bien la seule, d'ailleurs... En contemplant sa ténébreuse immensité, je ressens toute la profondeur de mon impuissance, et je songe avec une lucidité agaçante à la force despotique des petites misères accumulées. Vous savez, celles qui vous tordent à petit feu, vous broyent de l'intérieur, jusqu'à vous mettre à genoux...
  Alors, c'est quoi cette vie ? Faut-il à ce point s'obstiner à être heureux en connaissant l'issue fatale ? Faut-il la regarder au fond des yeux avec lucidité ?
   Ou bien s'enfuir, courir, partir ailleurs, dans les paradis artificiels qui permettent d'oublier cette troublante condition de mortel, cette sensation d'éphémère en toute chose, ce sentiment frustrant que les instants de bonheur ne sont que des grains de sable qui s'écoulent entre nos doigts incapables de les retenir ?
  Alors la nuit, tu réponds ?
Je sais ce que vous pensez... Un truc du genre : qu'est-ce qu'il nous bassine lui, de bon matin ? Il peut pas nous lâcher un peu, là ! S'il devait se lever pour aller bosser il raconterait moins de conneries au milieu de la nuit ! Vraiment relou "çuila" !
  Bon, d'abord je me lève ; ensuite je bosse... Alors, j'écris ce que je veux quand je veux. Après tout, je suis chez moi...
  Tout ça pour vous rappeler qu'on est en "ouik" et qu'il faut en profiter parce qu'il n'y a pas école...
 Tiens, en parlant d'école, ça me fait penser à Colette... Vous savez, celle qui a écrit "Claudine à l'école"... Et bien, elle a dit un jour : " Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme !" Mignon, non ?

C'était pas terrible cette émission...
Cohn-Bendit n'est pas venu, certains autres non plus ! Pas assez pipol sûrement... Dommage j'aurais bien aimé. Bon, c'est comme ça, Paris n'en veux pas, il faudra se contenter de France3 Sud !
C'est moins glamour, je sais...
N'empêche, la confiscation de la parole se poursuit. Peinardement, sans avoir l'air d'y toucher l'intelligensia bourgeoise a fait main basse sur les événements. L'audiovisuel coopté vérouille ses portes, la merde colle aux mots depuis 40 ans... et c'est toujours les mêmes qui font les intelligents en s'autorisant à penser...
Et vous, vous allez penser que je suis frustré... pas du tout, pas du tout... Moi, j'ai un piège à fille, un joujou extra, qui fait crac, boum, hue...
 Heuuuu... pardon, j'ai perdu le fil !
Non sans rire, y'en a marre d'écouter toujours les mêmes. Ces connards feraient mieux de se régénérer au lieu de pouffer de sériosité à cheval sur leurs analyses biologiques des comportements politico-révolutionnaires ! Ils vont finir dans la consanguinité pseudo-intellectuelle... ça va pas s'arranger, leur truc !
Remarquez, ce que j'en dit, c'est juste pour parler, parce qu'en fait, il y a quand même un certain temps que j'en ai plus rien à battre de tous ces cons... D'ailleurs, ils me le rendent bien ! Bon, c'était le quart d'heure qui dérape...
Je sens pas les bonnes vbrations sur ce coup, alors je me les offre tiens !

http://fr.youtube.com/watch?v=Rf5uGPdFnpk

Et si je vous la jouais "un seul être vous manque..." ?
Trop prétentieux ! D'accord... Non, tiens plutôt : un égoïste est quelqu'un qui ne pense pas à moi. Elle est mignonne, hein ?
Bon, au moins je sais où sont mes ami(e)s...
Et mon BlogRank, vous y pensez ?
Encore un truc rigolo, ça... D'ailleurs, Putain de BlogRank, ça fait PBR !  Mauvais présage...
Reste que c'est  le vide sidéral entrâinant la chute vertigineuse, le trou noir, l'angoisse du néant... et voilà... quelques jours d'absence et on n'existe plus - ou presque -.
Remarquez, j'avais remarqué, c'est le jeu...
Je viens tu viens, je pars tu pars, je suis gentil tu es gentil... ça permet de relativiser, de savoir pourquoi on est là, ce qu'on attend de vous.
D'ailleurs, j'ai réfléchi pendant mon absence et je crois que je vais m'offrir plus d'absences et moins de papotage. Je sais ce que vous pensez, pas la peine de m'en remettre une couche... Mais franchement, l'éloignement du clavier permet de retrouver des sensations physico-chimiques intenses et fondamentales.
Voilà, je voulais vous entretenir de ça en passant...
Desormais je vais faire du tri sélectif...
Ah ça vous plaît pas ça, hein ? Le rapport aux déchets, peut-être ? A l'élitisme de mauvais goût ?
Hé, hé ! Je ricane, tel le Machiavel des connexions perdues.
En fait, je suis ravi de vous retrouver... Pas tous, certes... Hé, hé, hé...
C'est dur de rire bêtement avec un clavier !
Bon, c'est pas tout ça, les "vacances" m'ont crevé...
Je vais de ce pas ré-cu-pé-rer ! Hé, hé, hé...
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(ça, c'est un clin d'oeil... Avec un pote dans ma voiture pendant les vacances...)link

En fait, je ne sais pas quoi dire aujourd'hui...
Je suis un peu "pas là", on va dire... La cervelle en stand-by, pas d'inspiration... juste un laisser-aller un peu flou dont j'ai bien du mal à me débarrasser. J'ai beau lui demander de me lâcher, que j'ai du boulot et tout, y'a rien à faire...
C'est comme ça les laisser-aller. Collants...
En général quand je suis dans cet état, je la boucle... Mais là, ça m'amuse. Je ris de me voir si nul en ce miroir... Alors je délire un peu pour vous éviter de penser à votre journée à vous. Une journée comme la mienne sans doute, comme les autres aussi... Moyenne, tiède, avec ses heures qui s'écoulent, normalement chiantes... Le boulot, la pluie, le soleil, la télé nulle que l'on regarde malgré tout... Manger, se coucher, se lever, recommencer demain... La vie quoi...
Manaudou m'a fait chier avec ses larmes de capricieuse qui sait nager mais va finir par se noyer...
Darcos m'emmerde avec sa tronche gominée de premier de la classe...
Hollande me fait sourire dans son ahurissant  soucis de "comprendre le réel"...
Mais qui donc pourra trouver grâce à tes yeux ? demanderez-vous... Et je ne répondrai pas, tant la liste est longue de ceux qui me plonge dans un profond dégoût.
Suis-je bien normal ?
Comme d'hab', je ne sais pas pourquoi je vous parle de ces trucs qui, finalement, m'indiffèrent presque dans leur prétentieuse superficialité.
La vie...
Celle qui " oscille en permanence de la souffrance à l'ennui" disait Schopenhauer...
Bon, j'irai pas jusque là. Je crois seulement que j'ai besoin d'un peu de vacances, de bonne musique et aussi que mon équipe gagne, pour voir la rose au milieu du champ de merde !
Mais c'est vrai que parfois je m'interroge... Pas vous ?

Trop de vent aujourd'hui !
Un vent tiède, qui vient du Sud... ou de l'Est, peu importe... Ici, on l'appelle "le vent des fous"...
L'hiver, il hurle, arrache, tempête et explose. L'été, il enveloppe, brûle, surchauffe les esprits en se glissant sous les crânes pour laver les cerveaux. Les oiseaux le savent, eux... mais ça ne les dérange pas.
Je le regarde me tirer les cheveux. On dirait qu'il a envie de tout emporter... Je l'entends qui s'engouffre, bouscule, secoue, se calme, reprend son souffle, martyrise, siffle, bourdonne...
Pourquoi je dis ça, moi... ?
J'en sais rien, en fait...
Sans doute parce qu'il y en a trop - de vent - et que mon équipe a perdu hier soir !
Je sais, vous n'en avez rien à foutre. Du vent tout ça... A quoi bon discuter...
Tiens, les oiseaux, le vent, la mer, les vagues, l'autre côté là-bas, en face, l'Afrique, le Darfour, le Kénya, la Somalie, le reste... Hop, la pensée qui s'envole ! Le vent toujours...
Drôle de musique... 
Moi je peux sortir, aller où je veux, me promener dans la grande dépression mystique contemporaine... Ne pas bouger aussi. Rester là, immobile, à regarder les oiseaux dans le vent. Penser à avant, fouiller le passé légendaire, récupérer ses bon moments pour les embellir encore, croire que j'étais fou. Rire à ces souvenirs...
Allez, vous venez ?
Vous avez la trouille ? De quoi ? D'un délire ? De sortir d'un sommeil trop profond en oubliant vos rêves ? D'être emporté par les tourbillons d'Eole ? 
Mais que dis-je ? Le vent, sans doute..
Bip-bip-bip ! Yes, j'arrive...Le café... Excusez-moi, il est chaud !
Le vent se calme...