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  • : Le blog de P B-R
  • : Gris, avec des lettres noires... parfois blanches. Un bandeau orange, des carrés rectangulaires plus clairs avec des mots dedans...
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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 13:07

(Ceci est un texte que j'ai proposé à La Petite fabrique d'Ecriture...)

BLACK ELEKTRIK

La pièce est sombre et moite… Son regard découpe les lieux avec la précision d’un scalpel. Porte, chaise, fenêtre, lit… Un corps sur le lit. Endormi.

Elle s’est approchée ; un pas, puis deux… a encore regardé les lieux pendant une demi-seconde comme pour mieux les photographier. Sa main droite a saisi l’oreiller près du corps. D’un geste précis et rapide, la gauche a tourné la tête du corps face vers le haut. Les deux mains se sont retrouvées pour appuyer l’oreiller sur le visage du dormeur.

Voilà ! C’était fait !

Quelle idée avait-il eu de vouloir l’empêcher d’exister et de lui créer des problèmes… Elle n’était pas quelqu’un à problèmes.  Et là, il ne lui a laissé aucune alternative… Quelle autre solution avait-elle ? Lui avait-il laissé le choix ? Elle devait aller jusqu’au bout…

Ne plus se poser de questions.

 

Elle a senti une grande chaleur dans sa poitrine. Tout était noir. Pourtant,  elle était réveillée. Elle en était sûre. Elle a d’abord pensé qu’elle était devenue aveugle et a paniqué… Pourquoi tout ce noir ? Disparues les diodes rassurantes de son ordinateur, envolée la lumière derrière les rideaux, pas la moindre lueur à travers la fenêtre. Rien… Le noir ! Absolu. Total. Celui des abîmes ou de l’enfer. Celui de la mort sans doute… C’était ça, elle avait basculé dans le grand royaume où tout est sombre…

Pourtant, elle était vivante. Elle entendait les acouphènes sous son crâne et sentait son corps au bout de ses mains qui la tâtaient. Oui, vivante. Alors, c’était quoi ?

Immobile,  tétanisée, elle écoutait son souffle s’accélérer. Et ce bruit dans sa tête… Elle ne comprenait pas. Elle sentait les griffes de l’inconnu la retenir dans son lit. Car elle était dans son lit, elle en était sûre…

Elle n’en peut plus, sa peur est intense, brûlante, dévastatrice. Elle va se mettre à hurler…

 

Son ordi a été le premier à lui faire un clin d’œil. Puis les ténèbres de la rue ont laissé filtrer une vague clarté dans le rectangle de la fenêtre. Les ombres des murs se sont remises à danser, aussitôt rejointes par le murmure de la voix des Infos du radio-réveil… « …blème électrique. Les ingénieurs pensent que la rupture du réseau est une conséquence des éruptions de plasma radioactif  qui secouent actuellement le soleil. Les particules solaires ont perturbé le fonctionnement de nombreuses centrales nucléaires, provoquant une gigantesque panne d’électricité. »


C’était donc ça. Le soleil… La nuit… Elle allait mieux, bien sûr… Sans trop savoir si elle allait vraiment mieux. Il y avait toujours cette angoisse au fond de son ventre. Cette perception mystérieuse de la mort… Ce noir autour d’elle qui pouvait revenir…

Lentement, elle a repoussé la couette. S’est rendu compte qu’elle était en sueur. Tout était normal. Presque silencieux. Instinctivement, elle s’est fait un thé ; a tourné sur place un moment, puis est revenue vers le lit…

Frank ? Frank, tu dors ? Elle a soulevé l’oreiller…

 

 

 

 

 

 


 
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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 18:00
          Wouhaouhhhh !!! Que de visites, que de mots, que de gens prêts à comprendre ce que je ne comprends pas moi-même, que de tirages d'oreille, de remontage de bretelles, de vraie compréhension aussi. Je n'en attendais pas tant... Génial !
          Bon d'accord, j'ai envoyé le bouchon un peu loin... Et puis non, pas tant que ça, finalement ? Mais c'est cool, j'aime votre bienveillante indulgence.

          Allez, c'est ok, j'arrête temporairement de faire Caliméro. Quoi que le psy de ma voisine lui ait affirmé que ce n'était pas si mauvais... Et d'ailleurs, dois-je être désolé d'avoir évoqué - en termes crus, certes - une légère traversée de solitude ? Vous n'y êtes jamais vous dans cet état relatif, éphémère, genre interruption momentanée des programmes ? Bien sûr que si... Et alors ? Faut le temps de traverser, non ?  Bien regarder à droite et à gauche, rester dans les clous...

           En fait, je reviens, mais je ne sais pas trop pour dire quoi...
 Et vous savez de quoi on parle quand on sait pas trop quoi dire ? Bien sûr vous savez... Allez-y, devinez... Gagné ! De mé-té-o. Allez, vite, la météo... Tiens, le vent se lève, mais les prévisions sont bonnes... Pendant que moi j'ai l'impression que ma vie est une totale imprévision météorologique. Genre : brumeux le matin, ensoleillé à midi, couvert autour de 17h, orageux le soir ! Etrange raccourci.
            Mais c'est un peu ça... Sans pouvoir déterminer quelles puissantes composantes physico-chimiques entraînent de telles évolutions en si peu de temps.
            Un coup de téléphone, peut-être. L'audition affligeante d'un homme politique au 13h... La vision troublante d'une planète défigurée dans un doc de l'aprèm... Les trois à la fois, certainement.
            En plus, je regarde pas la télé...
            Allez comprendre...
           Mais justement, puisque vous semblez vraiment comprendre, je vous offre ça, tiens : un trip woodstockien en compagnie " d'un des plus beaux larynx de tous les temps" comme disait Bob Dylan.
          Un petit clic, et hop on est téléportés... au bon endroit pour revisiter une chanson culte, que je trouve assez adaptée à la situation... On y va ?
 http://fr.youtube.com/watch?v=6FMq0iDX1yE
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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 19:10
Bande de nazes, vous m'avez bien laissé tomber !
Je me disais aussi... Tout celà est trop joli, trop polissé, convenu jusque dans ses coups de gueules...
Mais qu'est-ce donc que ce monde où l'on oublie aussi vite que l'on "adore" ?
Le mien, oui. Certes...
Et voilà ! Pris ! No excuse...
Dès qu'on n'est plus là pour apporter la pitance - et la graine adéquate - aux moineaux... ils changent d'arbre !
Je ris... Je vois d'ici vos airs piteux, vos regards furibards, votre indifférence hautaine ou vos visages rouges de colère ! 
Mais qu'est-ce qu'il dit lui ? Il est taré ce mec ! Quel con ! Dire que je pensais qu'il était bien... Non mais pour qui il se prend ?!?! Même pas arrivé et déjà les leçons de morale !

Morale, non. Taré. Peut-être...
C'est juste qu'au fil des jours j'ai la troublante sensation d'atteindre le point de non-retour d'une marginalité irréversible. Comme si je m'éloignais lentement sans pouvoir ressentir la moindre appartenance à une tribu, à un clan... Comme si l'humain lui-même me devenait inexorablement étranger.
Bizarre, non ? 
Et pourtant... Que de sensations au bout des connexions, que d'interprétations, de visualisations, de projections, d'interrogations même. On est là, on attend... Rien. Mais il faut y être. Participer, serrer les mains, être propre sur soi, ou sale, se moucher et dire bonjour à la dame... 
D'accord, je sais, j'ai qu'à me barrer... Et d'abord qu'est-ce que je fous là, à écrire mes insondables conneries... ?
Ben justement, j'en sais rien... J'écris simplement. Certains le font pour paraître. D'autres pour recueillir la reconnaissance, ou compenser cette absence de reconnaissance qui fait tant de mal. D'aucuns étalent des qualités de coeur ou d'esprit que l'imagination ou une bonne encyclopédie leur inventent...
D'autres tracent seulement des sillons pour le plaisir de l'inutile...

Bon, j'arrête... Je n'ai que trop déliré une fois encore.
N'empêche, quel choc ! Abasourdi que vous êtes... Si vous avez lu jusque là, bien sûr...
 Et maintenant ?
Allez-vous fuir, détaler très loin de ce discours barbare, fermer les yeux, me vouer aux gémonies sans jamais me pardonner ? Ou bien allez-vous oser. Parler. Ecrire. Poser un message. Laisser un signe...?
Allez, lâchez-vous. Dîtes un peu ce que vous pensez... Vous pensez tellement de chose. C'est l'occase... non ?
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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 16:39

     Je passe, je te fais un bisou et je me casse !
Et voilà... ça devrait être tous les jours mon anniversaire, j'aurais plein d'amis, plein de cadeaux et tout !
     Bon, c'est pas mal quand même pour un jour du Seigneur où il faut bien aller acheter le poulet hebdomadaire, accueillir le tonton qu'on a pas vu depuis longtemps, finir de ranger le garage, sans oublier d'aller faire valider le ticket du Quinté + !
     Sans dec', c'est dur les dim'...
     Remarquez, moi je bosse, alors...
Quoi que là, j'ai plutôt fait genre le garnement qui met les doigts dans la confiture... Anniv' oblige !
     Et puis, je vous direz pas les cadeaux, c'est secret...

      Bon, on parlait de quoi déjà ?
     Ah oui, du quinté +... Ouais, pas terrible. Sans doute vaudrait-il mieux que je justifie mon label "littéraire" - mais qu'est-ce que je fous là, putain  ? - en évoquant la mystique sexuelle du dernier bouquin d'un confrère connu qui se demande si Dieu était un chaud lapin ? 
     Dans la série, il faut bien penser à quelque chose d'intelligent pour passer le temps qui passe en faisant croire qu'on pense, y'a pas mieux !
     Dans un autre genre, je vous conseille le dernier d'Erik Orsenna, lequel selon les critiques littéraires avertis "écrit pour la première fois au plus près de lui-même"...
     J'ai cherché comment c'était, géographiquement parlant, franchement j'ai pas trouvé...
     Et comme tout ça m'emmerde profondément - vous l'aviez deviné - je crois que je vais retourner noircir mes pages à moi et me raconter une histoire dans laquelle le héros ne sera pas à la recherche du pénis en érection du petit Jésus où de je ne sais quel quidam historique qui n'a en général pas existé !

     Voilà, je crois que je vais arrêter mes élucubrations pour aujourd'hui, avant de faire dans l'aigri que j'essaye de ne pas être... En plus, je me découvre quelques menues obligations à gérer.
     Et comme je commence à vous prendre la tête avec ma musique de has been, et bien ce soir je n'écoute rien... D'ailleurs je n'ai jamais rien écouté !     
     N'empêche, c'était cool l'anniversaire...
                            (Bon, j'envoie... On est dimanche soir très tard... A+)
  

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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 00:11

Vous savez quoi ?
Je viens de mettre minable un crumble à la framboise de 3m2 !
Je m'entraîne pour le tiramisu au chocolat de demain...
Là : break !
Le maquereau est toujours dans l'eau, mais le match était beau !
Merci à vous tous. Je suis très touché...
A deum'...

Là, j'écoute ça :
http://fr.youtube.com/watch?v=6X0FjlybCqs

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 11:13


Boum, champagne !!!! Allez, je vous l'offre...
 Aujourd'hui, c'est mon anniversaire !
Alors je fais ce que je veux et je dis ce que je veux !
J'emmerde tous ceux qui sont pas d'accord avec moi... et moi avec !
J'aime tous ceux qui m'aiment et j'aime pas tous ceux qui m'aiment pas et qui disent qu'ils m'aiment... (gaffe aux coms hypocrites, là !!!)
 C'est décidé, je vais me souler au chocolat noir et à l'Adelscot, alller voir un match de rugby, pêcher un maquereau - très gros ! - pour ma grillade, écouter Doors et Pink Floyd, pisser sur les spectateurs des premiers rangs, dire des mots vulgaires, me faire une fixette au délirium...
Attendez, c'est pas fini...
Tuer un maximum de cons, acheter un stock de boules-quiès pour les prochaines élections, décapiter le grand capital, exterminer les guerres, pulvériser la pollution... (liste non exhaustive...) Rêver que je suis capable de faire tout ça...
Bref, je reste chez moi... et je pleure !

En écoutant ça : http://fr.youtube.com/watch?v=S-vE3siPVTw

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 20:06

Perdu, voilà ce que je suis...
Paumé, largué, défiguré de la vie qui ne voit plus son sens !

J'ai perdu mes clés, j'ai perdu mon ami... Le même mot. Le même verbe : perdre...
De l'insignifiance à la passion. Troublant, à en perdre la raison...

Egaré dans mon bol de formol... Perdu, je le suis, dans la ferraille errante et les parois d'acier de ce vaisseau des mots qui dérive lentement dans l'hyperespace des interconnexions. J'appelle... J'appelle encore...
Où suis-je ?

Perdu, c'est sûr... éperdu, disparu...
Oublié, dépossédé de mes désirs d'avant... abandonné au pourrissement du grand ratage de mes envies d'ailleurs...
Poursuivi par mon ombre, je m'affole, trébuche et tombe. Me relève et m'impatiente...
Je perds mon temps, voilà ! La raison quelquefois. 
Mon esprit se dépouille de l'essentiel, je vais y perdre mon âme...
Je le sens, elle se noie, s'égare, plonge dans les abîmes, s'anéantit, patauge dans le marécage de mes pensées.

Je suis perdu, je l'avoue.
Aidez-moi.


(Voilà ! C'était un exercice sur le verbe "PERDRE", proposé par La Petite Frabrique d'Ecriture. Je l'ai écrit à la demande d'Azalaïs, mais je ne l'ai pas envoyé... -pas trouvé le système -... Qu'en pensez-vous, je l'envoie ? )
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 19:49
Je passe, je dis bonsoir... et je me casse !
 Je sais y'en a qui n'aiment pas que je dise ça... Tant pis ! Bon, d'accord, je reste un peu... Tiens, je vais vous raconter un truc pour patienter. Un truc marrant... Enfin, marrant... C'est juste que ça m'a fait délirer... Figurez-vous que tout à l'heure - comme tous les jours - je me suis projeté peinardement jusqu'à ma boîte aux lettres. Un réflexe... Comme si j'attendais en permanence une bonne nouvelle qui n'arrive jamais... La même pathologie que le joueur de loto, en quelque sorte...
 Bon, j'ouvre donc ma boîte, et que vois-je ? Une grande enveloppe, brillante élégante et tout, avec mon nom en gros dessus. Je me dis "chouette, on t'invite à un truc pipol, ou t'as gagné une bagnole que tu peux échanger contre du liquide"... Bref, c'était la bonne surprise...
 Et vous savez quoi ? Non bien sûr, vous savez pas. Eh bien, après avoir délivré le carton d'invitation de son sarcophage de papier - c'est long, hein ? - j'ai découvert un petit mot : "Votre banquier vous fait parvenir votre "Convention obsèques" !
 Amusant, non ?
 En fait, pour tout vous dire, la mort j'y pense assez tout seul, alors quand mon banquier s'y met, c'est un peu le trop-plein ! Remarquez, il est sympa mon banquier, il veut juste que mes descendants ne dépensent pas l'argent qui m'appartient, et il m'explique qu'il vaut mieux que ce soit moi qui le dépense, parce qu'en plus ça leur évitera de payer des droits de succession... Malin le banquier...
 Vous suivez ? Oui, vous suivez. Forcément vous êtes des gens "branchés"... Comment ça, on dit pas "branchés" ? On dit quoi, alors ? Bon, je m'en fous en vérité, mais je sais bien que vous êtes d'accord avec vos banquiers. C'est la société qui est comme ça; on vend, on achète, on revend, on re-achète... même la mort !
 Tiens, je suis sûr que mon banquier, si vous l'installiez dans le sésert de Gobi, il vous enverrait des courriers pour vous vendre des parapluies ! Alors, la "Convention obsèques"...

PS : ce texte, je l'ai écrit il y a bientôt un an. Et vous savez ce que j'ai trouvé ce matin, dans ma boîte au lettre... Si, si...
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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 19:38
Je savais bien que ça durerait pas !
J'ai mon ordi qui déconne, ma bagnole qui..., mon frigidaire qui..., ma télé qui..., ma vieille "chaîne"qui..., la météo qui... !
"Je " déconne... (Je déconne pas, là !)
Donc : je me casse !
Tiens, voir les hommes politiques...
Il paraît qu'ils déconnent jamais, eux...
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 20:59

C'est dur le samedi soir.
 Tout le monde est barré au ciné... ou au concert d'un copier/coller de Cloclo...¨Pourtant, j'ai pas la fièvre - non, ça c'était les Bee Gees - juste une petite montée de température consécutive à une saine overdose de rugby !

C'est bizarre, personne en parle de ce jeu. Sur les blogs, je veux dire...
 Pourtant c'est tendance maintenant. Y'avait plein de mec en cravate avec des Rollex - ça s'écrit comme ça ? - dans les loges pendant la coupe du monde. Ils buvaient même du champagne dans des verres en crystal, les cons ! C'est dire...

Bon, encore un truc dont vous n'avez rien à foutre.

N'empêche, ils se sont fait plumer nos petits coqs par le méchant dragon gallois. Tiens, je les aime bien les Gallois, ils ont des bleds avec des noms extra-terrestres, genre : Powtrhydfrendighaid ! Essayez de prononcer, vous allez voir, c'est sympa pour votre voisin d'en face...

Je disais quoi, là. Ah oui, les gallois... Des ex-mineurs irrévérencieux...
Bon, ils ont gagné... et nous perdu forcément. Je vois que vous suivez, c'est bien. 
Oui, je confirme, j'aime trop ce jeu. 
Je le trouve même carrément shakespearien... Avec une scène en forme de pré pour ados, où les sorcières de Macbeth ont leur chaudron, le roie Lear la tête à l'envers, Othello, le look d'un pilier de mêlée et Hamlet la pâleur crayeuse d'une ligne de touche.

Je sais, vous prisez pas, le truc macho et tout... Mais vous devriez goûter, comme ça, du bout des lèvres... Délicatement. Humer le parfum subtil dans les relents d'apparente grossiéreté.
Non, franchement, j'aime vraiment beaucoup ce sport rempli de bruit et de fureur, cette fête sauvage où le bouffon est sage et le roi fou; ce jeu de tabellions pyromanes où les règles ont été codifiées par des ivrognes, sensés organiser les divertissements des ennuyeux dimanches après-midi victoriens...

Bon ça y est, je délire... Arrêtez-moi. 
Merci... Merci beaucoup. Non, ça va mieux, vous inquiétez pas.
C'est ok... Excusez-moi.
Allez, d'accord, on laisse tomber le rugby... On va faire comme tout le monde : parler des élections... Non, ça me gave ça. Un petit coup de Pink Floyd, peut-être... Non plus...
Ok, je sais : comme la télé nous offre un vide sidéral et que vous êtes au restau avec vos cops, j'offre aux deux présents  - levez le doigt... merci ! - un magnifique Morisson. 
Morisson, vous savez, le poète maudit. Celui qui pissait sur les spectateurs du premier rang... 
L'irrévérence, avant la révérence... Morisson... Drôle de déjanté... 
Allez, on écoute... Un vieux truc, tiens. Très vieux même...
Le type qui trouve que les autres sont étranges avec lui parce qu'il est étranger... Etrange, non ?
 Chuuutttt, écoutez...
   http://fr.youtube.com/watch?v=nsYrJRx4dcs

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