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  • : Le blog de P B-R
  • : Gris, avec des lettres noires... parfois blanches. Un bandeau orange, des carrés rectangulaires plus clairs avec des mots dedans...
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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 20:03

                                                          ... ... Et puis il y avait encore eu cent quatre-vingt-six morts le week-end dernier, victimes des affections contemporaines.
Les derniers rapports de la Communauté étaient inquiétants, mais ils n'étaient que des chiffres froidement étalés sur le bandeau défilant des Infos, sans aucune mesure pour en contrarier leur régulière inflation.

                                                         L'évidence était là : de plus en plus les drogués du virtuel remplaçaient leur addiction à une substance psycho active par un esclavage inconscient à une réalité affective plus supportable. Désormais l'homme pouvait nier la réalité et la remplacer par une vision  beaucoup plus agréable dans lequel l'image, le son et l'écrit étaient adaptables à ses désirs immédiats et à sa recherche d'idéal. Quitter ensuite ce monde devenait impossible... Certains en mourraient d'épuisement devant leurs écrans !

                                                          Ça n'allait pas très fort. Les Infos avaient fini de plomber son moral vacillant. Il était où ce monde supportable ? Dans la perfection des communautés Cyberiennes ? Dans la défonce ordurière des soirées trash ? Dans ces endroits surfaits, remplis de la fausse effervescence artistique des noctambules ? Ou bien dans l'univers hypersophistiqué des nouvelles technologies, quand il suffit d'enfiler combinaisons, gants, lunettes et autres gadgets pour arriver à reproduire des substituts de sexe ou de drogue ?
                                                          Non, pas là ! Pas dans ce présent tellement affligeant ! Dans le futur, peut-être, quand on pourra transférer son corps dans son double jusqu'à ne plus connaître la mort. Bien sûr... le futur... On vous prépare un monde meilleur. Demain... Demain tout sera bien... En attendant, on vous conseille Weblife. Une vie parfaite, comme vous la souhaitez, en immersion virtuelle totale. Là, vous cesserez d'être spectateur d'une image pour être acteur dans l'image... Bientôt le monde sera supportable, c'est sûr, et l'humain deviendra une autre créature... ...

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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 17:33

Les scooters sont passés, vombrissants, invincibles...
Derrière eux, paisible, la bagnole des flics a traîné son ennui à travers la "place piétonne"...
Chemise grise pantalon beige, ordi bras gauche, casque bras droit, le jeune cadre a pressé le pas pour rattraper son collègue - chemise blanche pantalon noir - qui tire sur la laisse d'une mini-valise-chariot obéissante !
Il fait tiède...
Mon voisin de terrasse fume une blonde en buvant une brune... ou l'inverse...
La blonde au tee-shirt vert hurle dans son téléphone rose, la brune au chemisier rouge se tait sous ses écouteurs customisés...
ça va, ça vient...
C&A, Camaïeu, Kookaï, Go Sports, Zara... les sacs défilent devant mes yeux ! Le vacancier nonchalant égare son index sur sa carte...
Planté au milieu de la place, le guitariste chauve à moustache joue faux face aux oreilles indifférentes. A ses pieds, la housse marron brille de quelques centimes...
Mon voisin est parti. En ouvrant le journal, son remplaçant s'exclame : " T'as vu, ils ont libéré Betancourt ! " En face de lui, la femme sourit...
ça défile, ça s'arrête...
Le vent se lève, les parasols s'agitent, le journal se froisse.
Main dans la main, amoureux, ils sourient...
Poussette double, silencieux, ils s'ennuient...
Je finis mon café. Trop cher ! Il est temps d'y aller... de rejoindre ceux que j'observe. Peut-être pour être observé à mon tour...
Démarche lente, sac en bandoulière, je m'éloigne.
Le visage avenant se tourne vers moi : " Monsieur ? Monsieur, vous avez 5 minutes pour un sondage ? "

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 15:58

J'aurais bien aimé vous raconter quelque chose de génial, tordre une paire de lieux communs, désintégrer au karscher un homme politique vérolé, - si, si, il y en a ! - vitrifier pour la postérité le sergent de Carcassonne, brûler les pipols au vitriol de mes mots, argumenter savamment à propos de la hausse du prix du brut, m'enflammer avec rigueur sur la suppression sournoise de la pub à la télé, m'horrifier de cette météo qui va finir par déprimer l'homo-touristicus ...
 J'aurais pu faire tout ça... Et même tenter de torcher un méga article qui vous aurait arraché des cris d'enthousiasme ou des coms de désapprobation !
Mais voilà, j'ai la flemme !
En fait, j'ai mal dormi ! C'est énervant...
Chaleur lourde, ciel noir oeil mauvais...
Et puis du bruit pas loin de chez moi...
D'habitude, ça me gêne pas. Là, c'était chiant. Aboiements incessants, cris, borborygmes, hurlements de fauves... Des zonards... Défoncés, hallucinés, agglutinés autour d'un feu de tristesse...
Les seringues abandonnés au petit matin, la souche calcinée piquée dans le jardin du voisin - celui qui tond sa pelouse -, les détritus, canettes, objets divers non identifiés...
Je les ai vu arriver, la veille. Cool, inoffensifs, presque sympas derrière leurs tatoos et leur crasse revendicatrice. Je me sus dit : t'étais comment à 18 ans ? T'aimais pas choquer le bourgeois, provoquer... Alors ?
Alors, je me dis que leur vide existentiel proche de la désolation est pathétique, que la société qui les engendre est nauséabonde et que leurs attitudes de rebelles modernes branchés, ne sont que les reflets de leurs peurs.
Peur d'affronter le monde, les autres, leurs propres vies... Envie de faire peur, comme une vengeance...
Alors, ils s'envolent ailleurs à la rencontre de leurs rêves, à la recherche d'un courage qu'ils ne trouveront pas. Alors ils s'enfuient, perdus dans un monde trop grand pour eux, égaré dans une folie marginale dopée aux rires artiificiels, dans la quête éperdue d'un paradis qui n'existe pas.
Et je me dis que c'est chiant les rêves des autres, quand ils vous empêchent de dormir...

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 18:21

C'est calme, là...
J'ai même le temps de regarder mon voisin tondre sa pelouse. Il tond le soir. Il paraît que c'est mieux... Après, il arrose...
Autrefois, ça m'intéressait pas des masses... Maintenant je regarde, sans pouvoir m'empêcher d'avoir une pensée émue pour Albert Camus. Oui, j'ai bien dit Camus... Quel rapport entre quelques brins d'herbe tondus et le Prix Nobel de Littérature, me demanderez-vous ?
Hé bien, pour faire simple, je répondrai que Camus a écrit les choses les plus intelligentes sur "l'absurde", et que mettre de l'eau sur une pelouse pour qu'elle pousse, puis la tondre dès qu'elle a poussé... c'est quand même assez con ! Non ? Vous trouvez pas ?
Surtout qu'il faut recommencer inlassablement... "Le Mythe de Sysiphe" version "Jardiland" en quelque sorte. L'absurde "poussé" à son paroxysme !
Bon, ça en fait rire quelques uns. Les autres doivent aimer leur jardin. Après tout, y'a pas de mal à ça. C'est hyper-relaxant d'arroser. Essayez, vous verrez...
   

Et pour rester dans le délire de l'herbe qui pousse, un petit flash-back psychédélique avec les Move qui "entendaient l'herbe pousser"...
Et en plus, eux, ils avaient pas besoin d'arroser... Génial, non ?
Pour ceux que ça intéresse, les Move était un des groupes les plus marquant de la scène du Marquee Club de Londres pendant les sixties.
Un vrai spectacle théatral, au cours duquel ils ridiculisaient les personnalités politiques les plus en vue... Drôles de mecs !

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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 12:20

Et si je commençais par le foot ?
Oh, la, la ! J'en vois qui font la grimace ! Non, non, partez pas ! C'était pour rire... Tout le monde en parle de la catastrophe "nazionale", alors je vais pas en rajouter, vous inquiétez pas !
Non, je voulais seulement féliciter les gagnants... plutôt la gagnante, puiqu'il s'agit de Sarah Frane qui a donc gagné... toute ma considération !
Bon, les autres aussi, allez...
Et puis là, je vais pas encore vous raconter ma vie, parce qu'en fait, à part le boulot, les passages chez ma boulangère et la contemplation béate de l'arrivée de l'anticyclone, ben je fais pas grand chose...
Alors, vous comprenez bien que c'est dur de raconter du "pas grand chose"... surtout quand il est rempli des mêmes choses.
Tiens aujourd'hui par exemple, j'ai maté mon canard favori, tourné la page du foot et télescopé de plein fouet la contestation sociale  : les 35 heures, les retraites, la crise des crédits dans l'immobilier, celle du thon en Méditerranée, celle du con un peu partout, la flambée du gazole, celle du gaz, les délits d'initiés, la grève chez FRAM - quel soucis alors que les vacances approchent - et tout le tintouin !
Putain, comment elle peut encore marcher la société avec tout ce binz ?!
Et ailleurs, c'est pas mieux...
Même Berlusconi qui se met à attaquer ses juges, sans doute pour démontrer  que la meilleure défense, c'est l'attaque ! Comme quoi les ritals, y'a pas qu'en foot qu'ils sont bons !
Tiens, je reparle de foot, là... Scusi...   
 

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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 09:48

Je passe, je lis mes coms et je les trouve sympas, intéressants et tout... Dommage que j'ai pas plus de temps, je répondrais bien des trucs chiadés ! Bon, on peut pas être partout, pas vrai ?  
Je pensais à ça ce matin en achetant des croissants à la boulangerie... Je vous ai jamais parlé de ma boulangère ? Non ? Pourtant, j'en parle souvent... Je l'aime bien, en fait... On se connait pas, mais je l'aime bien. Il se passe toujours des trucs chez elle. J'ai juste à regarder et à écouter... Tenez, par exemple ce matin, je faisais la queue à la caisse en réfléchissant à tout ce temps qui me manque pour avoir le temps...
 Devant moi, un couple en pantashort kaki de guerre,
 et leurs deux gamins, têtes blondes adorable...  tapant du pied en hurlant pour obtenir la glace du matin !
Soudain, le mec s'est énervé parce qu'il ne trouvait plus son porte-monnaie, qu'il était "mal garé" et que sa femme "n'avait pas pris d'argent"! Les gosses se sont mis à chialer, elle s'est mise à gueuler...
 C'était cool et tout...
Au début, la boulangère a sourit...
 Après, elle a râlé. Et moi j'attendais derrière eux, en me souvenant
 d'une pensée qui m'a toujours beaucoup amusé... Vous la voulez ? Je vous la prête...
 Elle dit, comme ça : "Ce monde serait meilleur pour les enfants si
 c'était les parents qui étaient obligés de manger les épinards !"
 Elle est rigolote, non ? Bon, je vous dit pas de qui elle est,
 mais celui ou celle qui trouve aura gagné... toute mon admiration...
 Voilà, je passais juste, comme ça...

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15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 21:29

Pas grand chose à dire...
En réalité j'ai plein de choses à écrire ce soir... mais pas sur le blog !
Je me contente de passer quand j'ai un peu de temps avec un arrosoir pour essayer de maintenir les tiges droites. Pas évident...
Comme dirait Ptibouchon, faut pas leur parler de foot aux nanas, sinon, elles savent pas quoi répondre...
Ah bon... Tu crois que je les fais fuir ? Sans doute ! Faut-il que je sois sot pour leur parler de foot ou de rugby alors qu'il y a tant de sujets qui pourraient les accrocher, les faire vibrer, parler, débattre, écrire, s'enthousiasmer et revenir sans cesse...
Mais non, au lieu de causer peinture, vraie littérature, poésie, politique égalitaire, art, cuisine, musique classique ou tricot, je m'enferre dans des sujets imbranlables, des textes de psychopathe et des considérations décalées... Même les vidéos vont pas dans le sens du poil...
T'es con ou quoi ? m'interroge sans cesse ma conscience impuissante !
Je la fait taire. Je suis seul maître à bord, j'écris que ce je veux, de la merde si ça me chatouille, des mots doux enrobés de miel de pin des Landes si ça me chante, et je chante avec Jim Morrison si ça m'amuse...
Je dis ça... J'aurais mieux fait de parler des mecs !
Bonne remarque. Tiens, d'ailleurs pourquoi y en a-t-il si peu, alors qu'ils pulullent dans d'autres zones ?
Je vais pas me faire des amis, hein ? Ben, non, tant pis... Je continuerai a parler foot avec personne... Pourtant, je croyais que les mecs ils aimaient bien le sport ... naïf en plus... Quel con !
Bon, sinon, pour les dames on peut aussi parler de la dernière mode des éventails en plume d'aigle, ou du nouveau spot à la mode sur l'Adriatique pour les prochaines vacances, ou encore de la varicelle du petit dernier, je sais pas moi... Trouvez !

(Je remercie malgré tout du fond du coeur celles qui prennent en considération mes élucubrations et trouvent la force - ou l'indulgence - d'y répondre...)

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 17:37

J'ai creusé, creusé, biné, re-biné... J'ai enfin trouvé l'eau !
C'était de l'eau de mer...
Et je suis planqué là, dans l'obscurité de l'ancienne tour, parfaitement immobile, parfaitement silencieux, me délectant de ce vide. L'oubli, le noir, le néant...
Le bruit des vagues s'engouffre par les ouvertures des ruines et résonne entre les lambeaux de pierre comme autant de chuchotements.
Réfugié dans l'obscurité, j'imagine que ce sont les voix étouffées de ceux qui ont péri en mer, plongés pour l'éternité dans leurs limbes sans étoiles.
Des odeurs fortes empoisonnent l'air de la tour en ruine - urine, excréments, pourriture - profanations de ceux qui n'ont cure des monuments et encore moins de leur histoire. Mais ces odeurs ne me gênent pas ... elles ont même quelque chose de pervers, comme une corruption enivrante.
Quelque part, une bestiole se met à hurler, sans doute la proie d'un autre animal, plus rapide, plus mortel.
A l'abri de la réconfortante pénombre, j'ai souri...
Les forces se construisaient. L'homme faisait partie de cette construction.
Pourtant, il ne le savait pas.
Il le saurait. Bientôt...
Et pour lui, il serait trop tard.

(Bon, j'arrête de creuser. Si j'ai le temps, demain, je change de cap...)

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 11:35

Quelqu'un rigole dans le noir...
La lumière n'est plus qu'une minuscule tâche sale. Il transpire, siffle, s'essouffle, n'arrive plus à reprendre ses esprits, englué qu'il est dans ce rêve idiot ! Peut-être même qu'il dort !
Il voit le capitonnage de velours, un imprimé à fleur sur fond lie-de-vin, sent son humidité, devine sa douceur inutile... Il fait un froid de canard, pourtant il est moite de sueur. Il a la gorge sèche, la respiration haletante. Manque d'air... Il se sent comme un poisson hors de l'eau. Il se tortille d'ailleurs comme un poisson, il se voit en poisson ... ça le fait même rire.
Manque d'oxygène, voilà le problème. Où est-il exactement ? Dans un aquarium ? Dans un bocal ? Il rit encore... Remonte les genoux, les appuie contre le capitonnage qui s'enfonce, pousse le couvercle... ça y est, il est dehors, libre... Mais le couvercle ne cède pas, ce sont ses muscles qui lâchent... 
Le sang cogne dans ses oreilles, il tangue, s'agite encore, ses genoux heurtent les parois... Il crie en poisson, ne s'entend pas, saute comme une grenouille, vole comme un oiseau... Les bulles dans sa tête...
Elle est là, si belle, près de la baignoire qui lui tend une serviette. Pieds nus, elle essuie les gouttelettes accrochées à son cou.
Là, tout va bien... Il est maître de son coeur, de ses poumons. Elle le fixe. Ses yeux verts étincellent.  "Je croyais que tu étais mort", lui dit-elle...

(J'ai biné - deux fois... sans débiner ! - la terre, ça a donné un thriller d'un autre monde ! Demain, je creuse encore pour trouver l'eau... Tchao !) 

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 18:57

Je m'étais absenté.
Obligations "lourdes" du week-end... Courses aux Halles, discussions sur le match d'hier soir, grillade sous la pluie...
Puis je me suis posé derrière mon bureau et j'ai commencé à voyager... Quelques magazines, crissements de plumes, des notes, le regard qui s'arrête sur un ciel encore noyé de flotte !
Des chemins, des îles, des côtes, des vallées et des lacs. J'ai marché vite, presque essoufflé. Envie d'écrire... autre chose. Inventer une histoire, partir, changer d'univers, regarder par une autre fenêtre, voir des montagnes peut-être, avec des yeux différents, rencontrer un philosophe, écouter ses élucubrations, son côté enfantin bousculer son trop sérieux...
Marre de toutes ces jérémiades...
Envie de fuir aussi devant le ciel couvert, devant l'oie dandinante, devant l'épouse respectable, devant l'humain casse-couilles et sa mesquinerie, devant les vieilles filles mûrissantes qui pondent des écrits philosophiques ennuyeux. La vie n'est-elle pas trop courte pour qu'on s'ennuie ?
Bon, il est où ce parapluie, que j'aille respirer un peu ?
(Oui, je sais, j'aurais dû m'oxygéner plus tôt, j'écrirais moins de conneries...)

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