Ha, ha ,ha ! Il y a délire et... délicieux délire !
Ainsi, il y a longtemps - si je me souviens bien - ma vie était une fête où chantaient tous les coeurs et où le vin coulait à flot !
Un jour, le mensonge et la jalousie ont pris place sur mes genoux. Je les ai trouvés amers. Et je les ai injuriés.
Je me suis donc armé contre l'injustice, barricadé contre la bêtise, puis j'ai couru confier mes trésors aux sorcières, à la haine et à la misère !
Je parvins même à faire s'évanouir dans mon esprit toute espérance humaine. Sur toute joie, pour l'étrangler, j'ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux pour m'étouffer avec le sable de ma plage et le sang de vos yeux !
Le malheur est devenu mon Dieu. J'étais enfin en Enfer !
Alors, je me suis vautré dans la boue, séché à l'air du crime. J'ai dormi dans les ronces, hurlé comme un damné.
J'ai même joué de bons tours à la folie...
Puis le printemps est arrivé, avec ses odeurs, ses couleurs et ses sons. Il m' a aussi apporté l'affreux rire de l'idiot !
Ha, ha, ha !
(Quel beau texte... Felipe, si t'as une idée pour la zik'... Ha, ha, ha !)
Non, non, je n'ai rien bu... Rien fumé non plus ! Ha, ha, ha...