Mais il est où ? Mais il fait quoi ? Mais qu'est-ce que ce vide qui me happe ?
Ô rage, ô désespoir, ô silence meurtri, ne suis-je donc tant venu que pour cette hérésie ?
Ho, la, la ! On se calme ! Qu'est-ce qu'il nous fait lui, là ? Serait-il tombé dans des substances pendant son absence ?
Hé bé non, pas de substances ! La "substantifique moëlle", peut-être...
En fait, je me suis laisé embarquer - c'est le mot - pour une régate.
Si, si, j'adore ça : la mer, les bateaux, le cri des mouettes le soir au fond des bois... (ça y est, ça le reprend !). Et donc, je navigue.
Intriguant, isn'it ?
C'est juste que j'ai décidé de quitter ces putains de trous du culs de terriens, gravement préoccupés par leurs méga petits tracas obsessionels pathétiques, pour rejoindre les marins, les dauphins, les marsouins et les mouettes que j'entends le soir au fond des bois ! (Oui, je sais, c'est nul, mais ça m'éclate !)
Je disais quoi ? Ah oui, la régate... Donc, j'ai pris le départ du Vendée Globe (J'en vois qui n'en reviennent pas !) et je vous écris en ce moment même de la latitude 0°, parce que je viens de passer l'Equateur et que je me situe au large des côtes du Brésil. Magique !
La flotte est à 30°, y'a plein de poissons volants qui volent, des mouettes, (d'accord, j'arrête), et même des vagues qui me poursuivent sans arrêt sur l'écran bleu de mes nuits noires.
La réalité est virtuelle.
Allez, je vous le dis : je me suis inscrit à la régate virtuelle qui se court en parallèle sur le site de la course. Si ça vous amuse, allez y jeter un oeil, c'est sympa... On dira que perso, je superpose le plaisir à l'alimentaire, le rêve au réel, le quotidien à l'intemporel. J'écris donc... Je parle de ces marins qui pissent sous le vent, de ces ciels étoilés que tout le monde aime contempler, des mouettes...
Et vous, zétiez où, hein, pendant que j'étais occupé ?
Voilà, je repasse - mais non, pas mes pantalons ! - et y'a personne. Alors, vous savez quoi ?
Je repars...