Parfois, je me dis que ça tourne pas rond...
Alors j'ai envie de balancer un pavé - non pas ceux du Boul' Mich' - dans le joli manège qui valse sans fin autour de moi. Un truc du genre auto-destructeur, casseur de mythe, flingeur de rêve, parasiteur de bonne musique... cracheur dans la soupe !
Rien à voir avec la soirée d'hier, non... Plutôt cool. Un peu bruyante, mais cool...
En fait, depuis plusieurs jours, je contemple mon écran, écoute, lis, rencontre, m'esquinte les yeux sur les petits caractères... Je me dis qu'untel est sympa, que tel autre est un gros con, que machine est super, que celle-là est dépressive, que truque me prends pour un autre... Je me dis, sans savoir vraiment !
Au bout du compte, je me demande ce que je fous là et je m'interroge encore sur ce virtuel qui m'enveloppe, et me fascine en me terrifiant. En fait, je crois qu'il amoindrit la crédibilité du monde qui m'entoure, le rend même incertain et dangereux. Je reçois en permanence des images, des sons, des mots, je visualise du prédigéré, du doux, du dur, du moux, du pur, de tout !
Et je m'interroge toujours, genre questions métaphysico-inrépondables : qui contrôle tout ça ? Dois-je croire à ce que je vois ou ce que je lis ? Qui se cache derrière les inextricables hyperconnexions, à qui profite le crime et qui est donc le véritable deus ex-machina ?
Hé oui, demain, l'empire dominant du monde sera le virtuel, comme un obstacle à la vie réelle, puisqu'on aura trouvé l'utopie absolue. Demain tout sera bien, voilà notre illusion, égarée dans la jungle du trop-plein d'aveuglements, de l'angélisme coupé des réalités ou de la barbarie justifiant toutes les rigueurs. Alors... ?
Alors je pense à certains, cachés derrière des pseudos, dont je ne sais s'ils sont des femmes, des hommes, des robots à programmation comme ma cafetière, ou je ne sais quoi encore !
Et vous, froissés, vexés, offusqués, vous me dites que c'est encore un de mes délires, que l'humanité n'a pas pu se perdre à ce point, que sa violence est passagère, qu'elle va réagir, se révolter, gronder, révolutionner...
Et bien non !
Perdez toute espérance...
Bon, j'arrête là. Un deuxième pavé pourrait atteindre la tête...
Désolé de vous avoir brisé menu votre milieu de long wik'.
Mais ne vous inquiétez surtout pas, c'est pas moi qui écrit, c'est mon ordi...